A chaud : le référendum grec

lundi 13 juillet 2015
par  Lucien Farhi
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Cet article a été publié le 2 Novembre 2011, sur le site de Pratiques. Il est intéressant de le comparer à la séquence récente d’un autre référendum qui, lui, s’est réellement tenu...

Je viens de prendre connaissance de l’intention de Papandreou de soumettre à son peuple, par référendum, la proposition de sortie de crise de l’Europe. Cette proposition consiste en un effacement de 50% de la dette privée, pris en charge par les banques prêteuses,

J’entends le tollé : encore ces Grecs, ils nous ont mis dans la m… et ils continuent, y en a marre à la fin !
Même certains socialistes, membres de l’équipe de Papandreou joignent leur voix à ce concert de malédictions.
Du coup, il y a une chance non négligeable pour que notre héros ne tombe et que ledit référendum n’ait pas lieu.

Si je peux me permettre une opinion, moins de spécialiste que de spectateur de bon sens, le mouvement, pour parler en joueur d’échecs, paraît pourtant bien conçu.

Quels sont, en effet, les scénarios possibles, en cas de référendum :
1. Les Grecs acceptent la proposition européenne : Papandreou en sort renforcé pour faire adopter des mesures d’austérité, avec, peut-être, un accent davantage mis sur une répartition plus juste des sacrifices (ce dernier point reste à prouver…)
2. Le référendum est rejeté. Là, il y a fourchette :
Soit la Grèce fait faillite pour de bon : l’ensemble de la dette, publique comme privée, est peu ou pas remboursée et la Grèce sort de l’euro : il s’ensuit une dévaluation de la monnaie grecque, ce qui redonne pendant un certain temps de la compétitivité à l’économie, notamment le tourisme. Aux Grecs de mettre à profit ce délai pour réformer en profondeur cette économie, leur fiscalité, mettre au pas leurs maffias, avant que l’inflation ne les pénalise (coût accru des matières premières, inégalités croissantes, baisse du niveau de vie, etc.)
Soit l’Europe, par crainte de la contagion, notamment sur l’Italie – ce qui mettrait à genoux les banques non seulement de la péninsule, mais également les françaises et les allemandes –, négocie avec les Grecs de meilleures conditions : effacement d’une partie de la dette publique, etc. Ce dernier scénario n’est pas invraisemblable, pour une raison simple : il a déjà été expérimenté avec succès par les Islandais qui n’ont pas hésité à mettre en faillite leurs banques et ont, après un processus de négociations avec leurs créanciers européens – processus jalonné lui aussi par un référendum négatif –, obtenu de meilleures conditions que celles offertes au départ.

Je suis d’avis que c’est là le scénario visé par Papandreou.
Reste à savoir s’il aura le loisir de le mener à son terme, ce qui n’est pas évident.


On sait qu’effectivement, Papandreou a dû, à l’époque, renoncer...


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