Par Lucien
Pourquoi un cordel sur les génériques ? (petits états d’âmes…)
Tout comme Tù-Tâm ce matin à la conf tel, j’ai été un peu surpris par la force des réticences à l’égard des génériques que j’ai cru déceler chez Martine comme chez Elisabeth.
Deux mots d’abord pour m’expliquer sur mon intérêt pour cette question, apparemment mineure pour certains, ce que je comprends tout à fait. Il est exact, en effet, que c’est un sujet d’importance secondaire par rapport à celui du prix des médocs, en général. et bien d’autres encore auxquels nous n’avons pas encore consacré de cordels. Pour ma part, au départ, j’y ai trouvé deux motifs d’intérêt : celui, d’abord, de ne pas laisser en friche une partie de la doc que j’avais ramassée antérieurement sur le sujet. Ensuite, tout simplement, parce qu’il m’a semblé utile, puisque j’en avais les moyens, d’aider à combler un vide qui s’éternisait depuis la sortie de notre dernier cordel !
Enfin et plus sérieusement, parce qu’il m’a semblé qu’une économie potentielle pour la Sécu d’un milliard d’€ n’était pas une perspective à traiter par le mépris. J’entends bien l’argument selon lequel la question ne se poserait pas si l’on avait une industrie pharmaceutique désormais aux ordres, une seule spécialité par pathologie, un seul prix, etc. D’accord, bien entendu, mais dans l’intervalle ? On se croise les bras ? On laisse la Sécu se goberger des 12 malheureux millions qu’elle a sanctionnés au titre d’IJ indues et l’on ne fait rien si l’on a un milliard à sa portée ?
Enfin, il me semble qu’il faut aborder la question des excipients avec précautions. Eviter de laisser croire que l’industrie utiliserait des excipients de qualité moindre, simplement parce qu’il s’agirait de génériques. Les choses sont plus compliquées que cela. Si j’en crois mon expérience personnelle, par exemple, il a fallu de nombreux tâtonnements pour que mes médecins trouvent les bons excipients ou formes galéniques, avant de tomber sur la bonne combinaison. Le problème est que, dans le cas d’un générique, l’on est en situation inverse : on part d’une combinaison satisfaisante pour recommencer un cycle de mises au point ! On conçoit qu’il soit difficile de le faire admettre aux patients, mais que faire ?
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