Manuel d’écriture inclusive
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Le petit manuel ci-joint aidera peut-être certain.e.s d’entre nous à comprendre pourquoi travailler notre façon d’écrire est une façon nécessaire de travailler les dominations qui nous traversent et notamment les dominations de genre... Au plaisir d’en rediscuter avec vous toutes et tous.
« Le discours n’est pas simplement ce qui traduit les luttes ou les systèmes de domination, mais ce pour quoi, ce par quoi on lutte, le pouvoir dont on cherche à s’emparer » : reprenant à notre tour cette idée formulée par Michel Foucault dans L’ordre du discours, nous considérons au sein de l’agence de communication d’influence Mots-Clés que le discours n’est pas simplement un instrument de l’influence, mais bien le lieu de l’influence. Que c’est par la capacité à imposer ses mots, ses expressions et ses narratifs, que l’on exerce pleinement son influence.
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Le discours condense ainsi les transformations en cours au sein d’une société : il les reflète certes, mais les configure également. En ce sens, il témoigne et participe à la construction et la perpétuation d’inégalités et de stéréotypes de sexe, tel·le·s que nous les observons au quotidien.
C’est par un travail sur les mots que nous avons décidé à notre tour de nous engager en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Notre approche : l’écriture inclusive.
L’écriture inclusive désigne l’ensemble des attentions graphiques et syntaxiques qui permettent d’assurer une égalité de représentations des deux sexes. Concrètement, cela signifie notamment : renoncer au masculin générique (« des acteurs du développement durable »), à la primauté du masculin sur le féminin dans les accords en genre (« des hommes et des femmes sont allés »), ainsi qu’à un ensemble d’autres conventions largement intériorisées par chacun et chacune d’entre nous. »
Manuel d’écriture inclusive
dirigé par Raphaël Haddad
éditions Mots-clés
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