Bonjour
Je vous remercie d’avoir pris la peine de me répondre. Croyez bien que j’y suis extrêmement sensible.
Je conçois que vous ayez été choqué par le raccourci que j’ai pris en écrivant que les programmes de l’ETP étaient conçus, dans le but, surtout, de donner aux patients les informations techniques qui pourraient les motiver pour mieux suivre les traitements. Je vous donne acte volontiers que le « surtout », que j’ai utilisé ici est insuffisant pour rendre compte de la totalité des ambitions qui en sont à la base.
Mais je vais aller à ce qui est pour moi l’essentiel. Vous utilisez, pour caractériser l’ETP, le même terme que la HAS, pour évoquer une « négociation » dans laquelle le patient accepte d’apprendre et le soignant de lâcher... C’est là tout le débat. Car l’asymétrie fondamentale demeure, entre l’apprenant d’une part et celui, d’autre part, qui n’a rien (ou peu de choses) à apprendre mais une simple concession à faire. Où donc a-t-on vu que le soignant ait à apprendre de son patient ? Toute la question est là. En l’occurrence, l’appellation de l’Education thérapeutique du patient dit explicitement ce qu’elle veut dire.
Et c’est bien un peu par une petite provocation, que j’ai appelé par symétrie, à une Education thérapeutique du soignant !
Permettez-moi, pour terminer, de vous engager à relire le petit pavé figurant en fin de cordel et intitulé : « Ce que j’attends de mon médecin ». Peut-être y a-t-il quelque chose d’utilisable à en tirer, quant à un début du contenu concret à donner à cette formule ?
Bien à vous
Lucien Farhi
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